Secret maçonnique

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Les francs-maçons ont choisi le secret et doivent faire avec les doutes que cela crée dans le monde Profane. Ce court article n’a pas d’autre intention que celle de recadrer les nombreuses dimensions que prend ce secret.
La crainte du « serment maçonnique caché »

C’est probablement la dimension à l’origine du plus grand nombre des fantasmes ordinaires : “Quand ils la rejoignent, les francs-maçons s’engagent sur leur vie à défendre la maçonnerie qu’ils placent alors au-dessus de tout”. Nos associations sont déclarées. Il n’existe aucun engagement pris qui soit contraire aux lois de la République que nous acclamons à chacune de nos Tenues.
Mais publier le texte des serments pris n’y changerait rien et le passé montre que nous ne sommes pas non plus à l’abri de dérives individuelles que nous dénonçons et condamnons quand elles sont avérées.
Le secret d’appartenance

Aucun de nous n’est contraint à taire son appartenance à la franc-maçonnerie. Mais une discrétion nous est recommandée afin de ne pas risquer de dévoiler l’appartenance d’un autre que soi-même.
Le secret des travaux

Le devoir de garder le secret sur nos travaux est d’ordre général.
Si nécessaire, le grand nombre d’informations disponibles sur l’internet et souvent publiées par les francs-maçons eux-mêmes ou par leurs obédiences relativise cette injonction.
Reste cependant que la maçonnerie est une communauté initiatique et qu’une part de découverte doit être préservée. Seule l’expérience personnelle peut révéler la « réalité perçue” du cheminement maçonnique.
L’indicible secret

Ainsi que Goethe l’a écrit : “la symbolique transforme le phénomène en idée, l’idée en image, de telle sorte que l’idée reste toujours infiniment active et inaccessible dans l’image et que, même dite dans toutes les langues, elle reste indicible”.
La dimension sacrée du secret maçonnique est dans ce que nous ressentons de notre expérience partagée et qui est le ciment véritable de notre communauté. Il y a autant de secrets maçonniques qu’il y a de francs-maçons et aucun de nous ne saurait les retranscrire fidèlement.